Indicateurs du développement durable: 3 clés pour agir

L’espérance de vie en France a progressé de plus de dix ans depuis 1970, tout en masquant des écarts persistants selon le niveau de vie ou le territoire. Les maladies non transmissibles représentent aujourd’hui près de 90 % des décès, alors que la prévention et l’accès aux soins demeurent inégalement répartis.Les indicateurs officiels montrent que les actions ciblant la santé maternelle, les maladies chroniques et la couverture vaccinale produisent des résultats contrastés. Les politiques publiques françaises s’ajustent régulièrement à ces données, en misant sur l’innovation, la concertation et la mobilisation de tous les acteurs.

Santé et bien-être : pourquoi l’ODD 3 est au cœur du développement durable

La santé n’est pas un sujet secondaire. L’objectif de développement durable n°3 affiché par les nations unies place la santé et le bien-être au rang de priorités, moteurs indispensables d’une société qui regarde devant elle. Il ne s’agit plus seulement de préserver ce qui existe : donner à chacun une vie digne, combler les écarts sociaux, développer une capacité de résistance aux crises sanitaires sont les réalités incontournables du développement durable.Les trajectoires individuelles s’entrecroisent avec les chiffres : la France a gagné des années de vie, pourtant les disparités demeurent criantes d’un département à l’autre, d’un revenu à l’autre. Autre fait marquant, les maladies non transmissibles dominent nettement, modifiant le paysage de la santé publique.Chaque publication du rapport développement durable révèle une vérité brute : les progrès mesurés ne cachent pas toutes les difficultés. Prévention, accès aux soins, santé maternelle, couverture vaccinale construisent l’ossature de l’ODD 3 et servent de postes d’observation des mesures concrètes.

Voici les leviers identifiés pour réellement avancer :

  • Renforcer la prévention des maladies chroniques
  • Lutter contre les disparités territoriales dans l’accès aux soins
  • Soutenir la couverture vaccinale à travers tout le pays

Sans amélioration tangible de la santé, l’ensemble du développement durable objectif vacille sur ses appuis.

Quels indicateurs pour mesurer les progrès en santé publique ?

Choisir ses indicateurs de développement durable, c’est décider ce que l’on veut comprendre et améliorer dans la santé collective. La France, dans la lignée de ses voisins européens, s’appuie sur une batterie d’indicateurs pour éclairer les effets des politiques publiques et les mutations sociales. Parmi eux, l’espérance de vie occupe une place centrale : mais cet indicateur global masque des zones de stagnation, appelant à des ajustements réguliers.

Grâce à l’apport de l’Insee et du rapport national sur les ODD, un tableau de bord complet prend forme. Pour évaluer véritablement la santé publique, plusieurs indicateurs phares sont scrutés :

  • Taux de mortalité évitable
  • Accès aux soins de prévention
  • Couverture vaccinale
  • Prévalence des maladies chroniques
  • Santé mentale des adolescents

Ces indicateurs développement durable dialoguent désormais avec les critères ESG, également suivis par les entreprises et institutions. Après la pandémie de Covid, la gamme de données s’est élargie : on observe aussi la capacité hospitalière, les temps d’attente pour les soins, ou l’exposition aux polluants atmosphériques. Les outils évoluent, l’attention portée s’accroît.

Pour bâtir des indicateurs pertinents, la France travaille main dans la main avec l’Union européenne. Les comparaisons internationales aident à s’orienter, à repérer des axes d’amélioration, à ajuster les stratégies nationales. Méthodes, clarté et rigueur façonnent des repères fiables. Ces chiffres, loin d’être abstraits, incarnent le pouls d’une société et la vigilance face à ses propres faiblesses.

Sensibilisation et actions concrètes : l’engagement français pour l’objectif santé

En réponse à l’agenda 2030 des Nations unies, la France déploie de nombreux dispositifs pour faire de la santé le pilier de sa transformation vers une société plus écologique. La feuille de route nationale ODD guide chaque décision publique : prévention, réduction des inégalités, impact environnemental des soins. L’État, les entreprises et les associations sont tous sollicités, chacun à son échelle.

Quelques exemples illustrent ces choix collectifs :

  • Déploiement du label RSE dans les hôpitaux afin d’optimiser l’énergie, de valoriser la gestion des déchets médicaux, d’encourager des achats responsables et de s’inspirer des normes ISO 14001 et ISO 26000.
  • Adoption grandissante du mode entreprise à mission chez les acteurs industriels de la santé et de l’alimentation, portée par la loi PACTE : une ambition de prendre en compte le capital naturel et le bien commun.
  • Mobilisation des collectivités territoriales : campagnes de prévention, facilitation de l’accès au sport, développement de circuits alimentaires courts à l’école.

La transition écologique s’invite aussi dans les hôpitaux, la formation des soignants, les investissements publics au service de la santé. Chaque année, les rapports du ministère de la Santé sur le développement durable dressent le bilan : consommation d’énergie en baisse, émissions de CO₂ réduites, attention accrue portée à la santé mentale du personnel.

L’intégration de référentiels comme la ISO 50001 en matière de performance énergétique marque une vraie rupture : désormais, la santé publique s’envisage dans la continuité du progrès social, du respect écologique et de la mobilisation collective.

S’engager au quotidien : ressources et pistes pour agir

Le développement durable n’est plus réservé aux grandes orientations institutionnelles. Les citoyens se saisissent de cette dynamique et font bouger les lignes. À leur portée, des pistes d’action concrètes, déployées dans les quartiers, les villages, les villes. Jardins partagés, ateliers de réparation, circuits alimentaires courts : les collectivités territoriales jouent un rôle moteur en ouvrant la voie à des modes de vie plus écologiques.

Pour celles et ceux qui cherchent à contribuer, plusieurs démarches sont possibles :

  • Diminuer sa consommation énergétique, soutenir les initiatives de rénovation thermique, et choisir les déplacements doux ; autant de décisions individuelles qui, multipliées, changent la donne à l’échelle locale.
  • Participer aux budgets participatifs dédiés à la transition, appuyer les associations œuvrant pour la solidarité, l’inclusion ou la biodiversité en ville.

Le tissu de la société civile s’organise : groupes citoyens, réseaux solidaires, plateformes numériques de suivi des objectifs de développement durable. Analyser les bulletins de sa municipalité, échanger avec les élus, demander plus d’ambition, c’est aussi participer. Sans l’envie et l’engagement de tous, résidents, acteurs économiques, collectivités, l’effet de levier resterait dérisoire.

Des ressources fiables existent pour suivre les progrès réalisés : publications annuelles, tableaux de bord statistiques, outils de sensibilisation locale apportent la lisibilité et alimentent la réflexion. Ce suivi régulier fait bouger les lignes, inspire ceux qui hésitent, incite à passer le cap.

Le développement durable ne se résume pas à un slogan ; il vit dans l’imagination collective et se réalise dans chaque geste. Demain, la santé et l’écologie ne feront qu’une ligne de mire commune, accessible à chacun pour transformer le réel sans relâche.

Les incontournables